Abstract
L’auteur expose et soutient la thèse de la cohérence de toute la réflexion éthique de Kierkegaard, saisie dans sa dualité et sa complexité. Kierkegaard élabore une pensée de l’existence placée sous le signe du pathos, qui est ultimement amour. Or ce pathos, reconnu comme le principe de toutes les manifestations de l’existence, est dialectisé, mis en rapport avec le concept et ainsi posé sous son regard. L’œuvre est pathétique-dialectique. L’éthique, constituée à partir d’un «ou bien – ou bien», est précisée par un inter qui dialectise les oppositions. Dans l’éthique qui, sous ses deux formes, est déontologique, mais qui s’appuie sur l’amour, la question est d’expliciter l’amour comme devoir et d’examiner comment la vie éthique prend place dans un itinéraire d’identification de soi où l’identité d’un homme est à penser comme une synthèse de tous les aspects de l’existence.