La liaison des idées chez Condillac : le langage au principe de l’empirisme

Astérion 12 (2014)
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Abstract

Cet article entend défaire une apparence de contradiction : comment Condillac, dans l’Essai sur l’origine des connaissances humaines, peut-il à la fois placer la sensation à l’origine de la connaissance et attribuer à la « liaison des idées » un statut principiel? Faut-il comprendre que la connaissance, loin de commencer avec des atomes sensibles reçus passivement par l’esprit, constitue d’emblée une activité? Après avoir écarté une telle lecture, l’article établit que la « liaison des idées » est certes dérivée dans l’ordre de la connaissance, mais bel et bien première dans celui de l’expérience actuelle : l’analyse de l’entendement ne saurait remonter au-delà des idées liées – ce qui précède de telles liaisons, à savoir la perception réduite à sa dimension de sensation, est irrémédiablement perdu pour l’esprit. Non seulement il est impossible de remonter plus haut que les idées liées entre elles, mais ces liaisons d’idées sont toujours en même temps des liaisons de mots. Ce serait là faire de Dieu l’origine de la connaissance, si Condillac, comme Malebranche, faisait du langage un présent divin. Mais parce que l’arbitraire du signe est une institution humaine, c’est bien l’homme, et non Dieu, qui est in fine le créateur des idées.

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