La famille ne se réduit ni à un réseau d’affections ni à un contrat, c’est une institution sociale. À ce titre, elle intéresse le droit, et quiconque veut la comprendre doit solliciter les savoirs juridiques qui la concernent. La tâche n’a rien d’évident puisque ces savoirs juridiques de la famille sont multiples, et résistent à la théorisation comme à la systématisation. Elle reste cependant indispensable car le désintérêt pour ces savoirs produit toutes sortes d’abstractions et de méconnaissances. Quelle philosophie de (...) la famille serait à même de les ressaisir et de s’y repérer néanmoins, quel point de vue respectueux de la complexité de l’objet le permettrait? Seule peut le faire une démarche philosophique sociale, qui reconnaît dans la famille une institution, qui mobilise les savoirs juridiques, et qui les rapporte à des considérations sociales et politiques globales. (shrink)

Peut-on comprendre la philosophie politique classique sans s’intéresser à la famille et à la place qu’elle tient entre les individus et l’État? Peut-on ignorer la manière dont les relations familiales et les relations politiques renvoient les unes aux autres? Justine Roulin répond par la négative dans cet ouvrage. Elle choisit un découpage historique particulièrement judicieux, qui s’étend de Thomas Hobbes à John Millar, et lui permet de considérer le passage des théories du droit naturel –...

Rawls considers the sense of justice as one of the conditions essential for the stability of a well-ordered society. This book interrogates the nature of this moral sense and tests its capacity to found a "realistic utopia", drawing on philosophical critics and the social sciences.

Réunissant les contributions de spécialistes reconnus du Japon, des États-Unis, d’Italie, d’Angleterre et enfin, de France, ce livre fera assurément progresser la connaissance et la reconnaissance de Diderot politique. Éclipsée par celles de Montesquieu ou de Rousseau, relativis...

Réunissant les contributions de spécialistes reconnus du Japon, des États-Unis, d’Italie, d’Angleterre et enfin, de France, ce livre fera assurément progresser la connaissance et la reconnaissance de Diderot politique. Éclipsée par celles de Montesquieu ou de Rousseau, relativisée par l’écho de ses propres écrits esthétiques, littéraires, épistémologiques ou encore bien sûr par ses contributions à l’entreprise de l’_Encyclopédie_, la pensée politique de Diderot possède pourtant une originalité dont les études réunies dans ce collectif s’emploient à montrer certains traits saillants. Le (...) problème colonial a récemment suscité des études thématiques sur l’œuvre de Diderot et sur l’_Histoire des deux Indes_, et trois contributeurs du volume, Gianluigi Goggi, Kenta Ohji et Sunil... (shrink)

La philosophie ne s’est guère penchée sur l’enfantement ni sur les mères qui enfantent, alors qu’un tel objet mérite l’attention à plusieurs titres. Tel est le point de départ de Clarisse Picard dans l’ouvrage. L’enfantement mérite l’attention des philosophes tout d’abord pour des raisons conjoncturelles, puisque l’humanité explore actuellement les moyens de faire naître des enfants sans passer par le corps des mères (p. 19), et puisqu’on sépare toujours plus aujourd’hui l’enfantement du corp...

L’accueil de Diderot parmi les philosophes est chose faite dans le commentaire savant. Une série d’études monographiques ou thématiques plus ou moins récentes en attestent. Ce recueil issu d’un colloque donné par le Centre d’études cartésiennes de Sorbonne Université en 2013 entend aller plus loin et examiner le rapport de Diderot à l’histoire de la philosophie. Il ne s’agirait plus seulement de lui ménager une place dans la communauté des philosophes en produisant des analyses internes de sa...

Les auteurs qui, depuis Descartes et Gassendi, ont étudié l’association des idées et lui ont ménagé une place dans leur théorie de la connaissance, ont d’abord vu dans ce phénomène une cause d’erreur et de folie. Peu à peu cependant, qu’il s’agisse d’« association » ou de « liaison » des idées, ce type de phénomènes a été tenu pour un principe explicatif de la connaissance, jusqu’à devenir le principe, comme c’est le cas chez Condillac ou Hume, de toutes nos (...) connaissances, et ce, avant d’être compris comme la loi fondamentale de la psychologie du xixe siècle. Avant cette captation par la psychologie, les philosophes classiques ont montré leurs hésitations et leurs interrogations sur la meilleure façon de décrire ce processus et de l’insérer dans leurs systèmes philosophiques, et ce sont ces difficultés et particularités que les articles du recueil présentés ici cherchent à étudier. La liaison des idées semble en effet défier les oppositions du sujet et de l’objet, de la nature et de l’habitude, du mécanique et du spirituel. (shrink)

La famille ne se réduit ni à un réseau d’affections ni à un contrat, c’est une institution sociale. À ce titre, elle intéresse le droit, et quiconque veut la comprendre doit solliciter les savoirs juridiques qui la concernent. La tâche n’a rien d’évident puisque ces savoirs juridiques de la famille sont multiples, et résistent à la théorisation comme à la systématisation. Elle reste cependant indispensable car le désintérêt pour ces savoirs produit toutes sortes d’abstractions et de méconnaissances. Quelle philosophie de (...) la famille serait à même de les ressaisir et de s’y repérer néanmoins, quel point de vue respectueux de la complexité de l’objet le permettrait? Seule peut le faire une démarche philosophique sociale, qui reconnaît dans la famille une institution, qui mobilise les savoirs juridiques, et qui les rapporte à des considérations sociales et politiques globales. (shrink)