L’atmosphère, le parfum et la politique de l’utopie : Lucien, Nietzsche, et Illich

Diogène n° 273-274 (1):124-146 (2022)
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Abstract

L’utopie est nominalement un nulle part qui est aussi, comme nous le dit Thomas More, un “bon” endroit. Bien qu’il existe des notions concurrentes, la description grecque occupe une place importante dans la plupart des récits d’utopie. Les détails de cet idéal sont si précis que la littérature utopique consiste en un catalogue (et une critique) de ces caractéristiques. Cet essai attire l’attention sur le parfum attribué aux « Îles des bienheureux » de Lucien, ainsi que sur la description qu’en fait Nietzsche, sur sa sensibilité à l’odorat et sur l’attention portée par Illich à l’« atmosphère » et au nez. On aborde également le scepticisme envers l’utopie et des parallèles sont établis, d’une part, avec les critiques pragmatiques de l’utopie comme étant intrinsèquement totalitaires, d’autre part, avec la « bonne vie » dans la théorie politique et le défaut programmatique de la fantaisie techno-utopique. L’article se termine par une discussion d’Illich sur la pax – c’est-à-dire la respiration.

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Babette Babich
Fordham University