La traduction arabo-latine attribuee a Guillaume de Luna du commentaire moyen d'Averroes sur la Logica vetus a fait l'objet en 1996 d'un premier volume: curieusement peut-etre, il proposait l'edition du texte de la troisieme uvre concernee, le Peri Hermeneias ou De interpretatione. Le present volume poursuit l'edition dudit commentaire dans la meme traduction arabo-latine et porte, non sur la premiere uvre de la trilogie: l'Isagoge, mais sur la deuxieme: les Categories ou Predicaments. A peine impliquee dans des citations d'auteurs, l'oeuvre (...) n'est plus connue que par six manuscrits; s' y ajoutent douze editions des XVe et XVIe siecles. La presente edition ressemble a la precedente du commentaire du Peri Hermeneias au moins sous quatre rapports: 1. une comparaison systematique de la version latine medievale du commentaire d'Averroes avec la version hebraique correspondante a ete exclue, ces deux versions ne pouvant etre qu'independantes l'une de l'autre; 2. dans l'apparat comparatif de la version latine avec l'original arabe, les mots arabes sont imprimes en arabe, puis retraduits en latin dans la langue meme du traducteur, sur base d'une etude systematique de la terminologie utilisee dans la traduction; 3. les lexiques sur lesquels s'appuie cette etude de la terminologie, rendent compte d'a peu pres toutes les equivalences arabo-latines etablies par le traducteur, et non, parmi celles-ci, d'une categorie particuliere ne reprenant, par exemple, que les concepts philosophiques; 4. dans les lexiques, les mots arabes sont transcrits en caracteres latins: certaines verifications sont ainsi accessibles aux lecteurs non arabisants; quant aux arabisants, la vocalisation qu'implique la transcription leur signale comment, en fonction de l'interpretation supposee avoir ete celle du traducteur medieval, le referent arabe a de nouveau ete relu et compris. (shrink)

Trois années s’étaient écoulées entre la parution à New-York en 1985 de The Destruction of the European Jews, l’ouvrage monumental de Raul Hilberg sur la Shoah, et son édition en traduction française, aux éditions Fayard. C’est aussi rapidement que fut édité en langue française Ordinary Men. Reserve Police Battalion 101 and the Final Solution in Poland, ouvrage paru en 1992 d’un de ses élèves, Christopher R. Browning, qui en aborde un aspect jusqu’à présent peu étudié. C’est en utilisant les...

Trois années s’étaient écoulées entre la parution à New-York en 1985 de The Destruction of the European Jews, l’ouvrage monumental de Raul Hilberg sur la Shoah, et son édition en traduction française, aux éditions Fayard. C’est aussi rapidement que fut édité en langue française Ordinary Men. Reserve Police Battalion 101 and the Final Solution in Poland, ouvrage paru en 1992 d’un de ses élèves, Christopher R. Browning, qui en aborde un aspect jusqu’à présent peu étudié. C’est en utilisant les...

Trois années s’étaient écoulées entre la parution à New-York en 1985 de The Destruction of the European Jews, l’ouvrage monumental de Raul Hilberg sur la Shoah, et son édition en traduction française, aux éditions Fayard. C’est aussi rapidement que fut édité en langue française Ordinary Men. Reserve Police Battalion 101 and the Final Solution in Poland, ouvrage paru en 1992 d’un de ses élèves, Christopher R. Browning, qui en aborde un aspect jusqu’à présent peu étudié. C’est en utilisant les...

Résumé Les introductions des éditions de la Commission Léonine concernant les disciplines de la Faculté des arts, bien que datant parfois d’une trentaine d’années, constituent un instrument essentiel pour l’histoire intellectuelle du xiii e siècle, instrument dont on continue de se servir avec gratitude. De plus, la documentation réunie en vue de l’édition des œuvres de S. Thomas par toute une équipe et en particulier les notes prises sur les manuscrits par Louis-Jacques Bataillon se sont avérées indispensables pour la (...) mise au point du répertoire des maître ès arts parisiens, en cours de publication. (shrink)

Corps rebelles. Les tatouages de la collection Lacassagne (1874-1924). À la fin du XIXe siècle, le Docteur Alexandre Lacassagne est médecin militaire en poste en Algérie, auprès des bataillons d’Afrique, ces compagnies disciplinaires où sont envoyés les soldats indisciplinés, aux confins de l’empire colonial français. Dans cette relégation à « régime spécial » où les conditions d’existence sont infernales, le jeune médecin entreprend de relever les marques corporelles dont s’ornent les soldats. Décalquant leurs tatouages à même leur peau pour en (...) faire une étrange collection et tenter d’en comprendre les enjeux et les significations, il s’interroge : pourquoi une telle conduite? C’est la question que nous posons de nouveau dans cet article qui porte plus particulièrement sur les figures féminines ainsi tatouées et sur le rôle que joue cette pratique de « sauvages » dans l’espace clos du bataillon disciplinaire. Réaffirmation d’une virilité outrée dans un espace monosexué, essai identificatoire qui sonne comme un pied de nez à l’institution qui veut contraindre les corps, le tatouage est une pratique performative complexe, à la fois paradigme de la masculinité et de la marginalité. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:When an Arab Laughs in Toledo: Cervantes’s Interpellation of Early Modern Spanish OrientalismE. C. Graf (bio)My purpose has been to place in the plaza of our republic a game table which everyone can approach to entertain themselves without fear of being harmed by the rods; by which I mean without harm to spirit or body, because honest and agreeable exercises are always more likely to do good than harm.—Miguel (...) de Cervantes Saavedra, Prologue to Novelas ejemplares [my translation]We are engaged in a technical enterprise at the species scale.—Jacques Lacan, “L’agressivité en psychanalyse” [my translation]While I was all intent on watching him, he looked at me, and with his hands he spread his chest and said: “See how I split myself!”!—Dante Alighieri, Inferno 28.28–30 Click for larger view View full resolutionFigure 1.Sandro Botticelli, The Virgin and Child (c. 1490). Courtesy of the Fogg Art Museum, Harvard University; ©1999 President and Fellows of Harvard College. Click for larger view View full resolutionFigure 2.Salvador Dalí, Dream Caused by the Flight of a Bee around a Pomegranate One Second Before Awakening (1941). Courtesy of Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid; ©1999 Artists' Rights Society (ARS), New York.For much of this century, Hispanists have labored in an effort to elevate Miguel de Cervantes Saavedra’s El ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha (1605, 1615) to the coveted status of the “first modern novel.” Today this kind of criticism may strike our postmodern sensibilities as a rather traditional enterprise, the kind more interested in establishing an elite hierarchy of literary tastes than in saying anything new about an author or text. For many, the study of literature is still an aesthetic beauty pageant in which “great books” like Laurence Sterne’s Tristram Shandy (1767) or Marie de la Vergne de La Fayette’s La princesse de Clèves (1678) are paraded across the stage in a contest to seduce the Western intelligentsia. 1 The postmodern student of literature may not have much concern for this age-old territorial contest, but she might be interested to learn that the fallout from Hispanism’s quest for the “first modern novel” has involved so much attention to, indeed complication of, Don Quixote, that the book now resembles more a postmodern text than an early modern one. At the turn of the century, we have been left with what Jorge Luis Borges would recognize as an “aleph”: an infinite ideological labyrinth that reflects and/or cannibalizes all forms, thereby escaping all attempts [End Page 68] to describe it. 2 Whatever we currently mean by “Cervantes” (an author, a collection of texts, an ideological construction, and so forth) carries with it an impressive range of critical responses. Cervantes has been labeled converso (Castro, Canavaggio), Christian humanist (Castro, Bataillon, Forcione, Herrero, Vilanova), disillusioned secularist (Lukács, Cascardi), precapitalist (Johnson), anti-essentialist (Wilson), anti-Eusebian (Presberg), Menippean (Bakhtin), feminist (El Saffar, Rabin, Cruz), sadist (Nabokov), ethnocentric imperialist (Mariscal), medieval (Gorfkle), homophobic (Martín), non-organicist Aristotelian (Read), and either discursively or actually homosexual (Combet, Rossi, Smith, Arrabal). This list is nowhere near complete, but the reader will grasp the robust effects of the plurality of perspectives on Cervantes.Each of these interpretations is valid to varying degrees within various contexts, but at present I am interested in reading Cervantes as the author of a multicultural manifesto on behalf of the Moriscos of Southern Spain. 3 Within the contexts of French Marxist philosopher Louis Althusser and Palestinian postcolonial literary critic Edward Said, materialist, postcolonial, and multicultural critiques of various forms of power and their ideologies can be seen as the fundamental propositions of Cervantes’s Don Quixote. 4 Cervantes’s ultimate orientation may perhaps be inescapably Eurocentric, but his responses to the European experience of the rise and expansion of an ethnocentric militaristic nation state are relatively centrifugal when compared to the attitudes of many of his contemporaries.In surveying some of the antihegemonic details of Cervantes’s novel, I am also interested in dispelling the popular myth of Don Quixote. Especially in the English-speaking world, and particularly in the United States, Don Quixote remains captive to a... (shrink)