Abstract
La psychologie des peuples a connu un grand succès dans les années 1930 dans les milieux les plus divers: sur les bancs de l'Université, tant des facultés de lettres que de celles de médecine, comme dans le monde colonial. Elle demeure imprégnée des postulats raciologiques du siècle précédent: hérédité raciale, influence du milieu géographique et du climat dans la formation des caractères nationaux, représentation inégalitaire de la différence et ses usages politiques ont été manifestes dans le domaine de la politique coloniale. Les enseignements de la psychologie ethnique ont, en effet, eu des applications directes dans la politique scolaire à travers la mise en place d'un enseignement rudimentaire et à tendance ségrégationniste qui a réduit considérablement les ambitions de la mission civilisatrice.