Abstract
Cet article discute la manière dont les théories féministes de la reproduction ont conduit à entretenir et renouveler les discussions portant sur les meilleures manières de théoriser et de critiquer l’exploitation du travail au sein des sociétés capitalistes. Dans un premier temps, il remonte à Marx et à la manière dont Le Capital pose le problème de la reproduction de la force de travail sans l’associer à celui d’un travail reproductif. Dans un deuxième temps, il analyse la manière dont les théories féministes de la reproduction sociale ont développé à partir des années 1970 une théorie de l’exploitation du travail domestique, conçu comme travail de reproduction, par le capitalisme. Dans un troisième temps, il propose une discussion critique de la manière dont les développements plus récents des théories féministes de la reproduction sociale ont élargi le concept de reproduction sociale et le déconnectant parfois des problématiques du travail et de son exploitation.