Abstract
Résumé L’article décrit le statut jurilinguistique des animaux qui découle des codes civils polonais et français. Le but est de vérifier si la législation de ces deux pays suit les changements sociaux liés à l’attitude des humains envers les animaux. L’étude s’appuie sur la méthodologie de l’image linguistique du monde — l’auteur essaie de reconstruire la définition d’_animal_ à partir des emplois de ce nom dans les deux actes normatifs. L’analyse sémantique des dispositions juridiques démontre que, dans les deux codes, les animaux fonctionnent tout d’abord comme objet de différents droits et obligations, comme une partie du patrimoine, une chose qui dépend entièrement de l’homme et lui appartient. L’animal n’est pas considéré comme une catégorie distincte, mais il est soumis au régime des biens. En effet, les droits civils polonais et français tendent à réifier les animaux, en leur refusant un statut juridique différent de celui des choses et en restant indifférent aux changements sociaux contemporains.