Abstract
Le stoïcisme voit dans la vieillesse une circonstance indifférente n’interdisant pas le bonheur. La vieillesse peut toutefois rendre la mort préférable (Sénèque, Lettre 58 ; Marc-Aurèle, Pensées III, 1), quand elle signifie souffrir de façon excessive ou sombrer dans la démence ( lêros ) ( SVF III, 768). À travers la question de l’éventuelle incidence du vieillissement corporel sur nos fonctionnalités psychiques, c’est le problème des rapports, voire des interférences âme-corps chez les stoïciens que nous souhaitons reprendre à nouveaux frais. Après avoir remis en question l’homogénéité pneumatique du corps humain et notre capacité en tant qu’être rationnel à contrôler tous ses processus métaboliques, on tentera de reconstituer une théorie stoïcienne du vieillissement, pour en mesurer l’impact possible sur notre capacité à user de notre hégémonique.