Abstract
Le présent texte discute les méthodes utilisées par Philopon et Pseudo-Simplicius lorsqu’ils commentent la théorie de la perception sensible d’Aristote, et il marque leurs différences. Philopon fait un fréquent usage de théories médicales et de matériel empirique, empruntés principalement à Aristote, afin de mettre en lumière non pas seulement les activités des différents sens, mais aussi une certaine conscience ainsi que la façon dont nous expérimentons nos états intérieurs. Par contre, son contemporain Athénien, Pseudo-Simplicius, méconnaît complètement de tels aspects. Sa méthode est déductive: il fait appel à une thèse générale, empruntée en partie à Iamblichus, dont il déduit des thèses relatives à la perception sensible. L’accent est mis ici sur la doctrine de Philopon, car son recours à des perspectives médicales donne lieu à un mélange intéressant de théories platoniciennes et de théories médicales empiriques