The present article is an edition of the Pathologia (1706), a Latin manuscript on the passions by Anthony Ashley Cooper, the third Earl of Shaftesbury (1671–1713). There are two parts, i) an introduction with commentary (http://dx.doi.org/10.1080/01916599.2012.679795), and ii) an edition of the Latin text with an English translation (http://dx.doi.org/10.1080/01916599.2012.679796) . The Pathologia treats of a series of topics concerning moral psychology, ethics and philology, presenting a reconstruction of the Stoic theory of the emotions that is closely modelled on Cicero and (...) Diogenes Lærtius. It contains a most detailed typology of the passions and affections as well as an analysis of a series of psychological connections, for example between admiration and pride. On the basis of his reconstruction of Stoic moral psychology and ethics, Shaftesbury argues that in one of his phases, Horace should be interpreted as a Stoic rather than as an Epicurean. The translation and the commentary draw attention to the relations between the Pathologia and Shaftesbury's English writings, most importantly Miscellaneous Reflections and the Inquiry Concerning Virtue, or Merit, which sheds light on several features of Shaftesbury's relation to Stoicism. (shrink)

Le probleme theologico-politique comprend une diversite de questions qui trouvent cependant leur unite dans la necessite, ou la contrainte, dont la philosophie dans son histoire ne s'est pas defaite: celle de se confronter au religieux, a l'ecclesial et au theologique. Cette confrontation du philosophique et du religieux emprunte plusieurs voies, selon qu'il s'agit pour la philosophie d'examiner la fondation religieuse du politique et plus generalement les relations du pouvoir et du sacre, ou bien de recommander ou de contester l'usage politique (...) du religieux, ou encore d'affirmer la liberte de la croyance contre toute censure. Les etudes ici reunies portent sur les pythagoriciens, Thomas d'Aquin, Jacques 1er d'Angleterre, Milton, Spinoza, Bayle, Toland, Hume, Kant et Rosenzweig, et proposent une perspective traversiere sur les transformations d'une question qui, tout en etant encore la notre, est indissociable d'une histoire. (shrink)

Sous l’apparence d’une exégèse du traité aristotélicien des Catégories, Harris, dans ses Philosophical arrangements, cherche à constituer une doctrine des concepts ultimes ou premiers, faisant ainsi endosser à l’aristotélisme un innéisme à rebours de ce qu’un Locke pouvait lui prêter. C’est, au-delà de l’enquête sur les catégories elles-mêmes, une métaphysique de l’esprit qu’insinue Harris, prolongeant ainsi sans le dire les polémiques de Shaftesbury à l’encontre de Locke. Il ne faut donc pas se laisser prendre à l’aspect « exégétique » de (...) ce traité harrisien. C’est une des rares tentatives connues d’étendre la considération des Catégories jusqu’aux confins d’un pré-transcendantalisme. (shrink)

Résumé Si la manifestation a donné à l’ exsistentia ses lettres de noblesse, l’on découvre une irréductibilité de l’existence eu égard à sa manifestation, une réserve de ce qui est par rapport à ce qu’il laisse apparaître de lui-même. Parce qu’il a relayé le platonisme en son élaboration plotinienne, le johannisme a mis l’accent sur une extase de l’être hors de lui-même, condition même de l’émergence du vocabulaire de l’ex-sistence ; mais parce qu’il a poursuivi son chemin au-delà du plotinisme, (...) Marius Victorinus a reconnu une indépendance de l’existence à l’égard de son apparaître extatique. Cette indépendance de l’existence (l’existence paternelle) à l’égard de ce qu’il laisse transparaître tient au fait que cette extase est commandée par la volonté. Avec le Logos, la « puissance » de Dieu, par elle-même inconnaissable, prend l’apparence d’une « sagesse ». Le johannisme platonicien de Marius Victorinus occupe en ce sens une place centrale entre l’« expressionnisme » origénien et l’« idéalisme » augustinien. (shrink)

Cet article cherche à montrer qu’une métaphysique s’engendre au sein même de l’orphisme, par l’auto-exégèse du mythe, métaphysique qui irriguera le platonisme et le néo-platonisme. Elle se place sous la figure d’un personnage conceptuel, Dionysos, depuis lequel se pensent les rapports de l’Un et du multiplie et par conséquent aussi, la façon dont les âmes s’engendrent à partir de l’Un.

On a tenté, à partir des Stances du milieu par excellence, de ressaisir le sens de la vacuité selon Nāgārjuna : cela supposait que l’on suspendît les croyances fondant l’attachement de l’ego à un « soi-même » tout autant qu’aux « choses ». Par là, on entrevoyait l’idée d’un milieu absolu, par lequel les phénomènes, vides de « nature propre », seraient interconnectés sans être assujettis aux formes conventionnelles de l’espace et du temps.