Abstract
Résumé La numérisation actuelle du droit permet de revenir sur les liens historiques entre le droit et la logique moderne. En se fondant sur la différence établie par J. Van Heijenoort entre logique «comme calcul» et logique «comme langage», l’article établit des analogies entre différentes interprétations de la logique et différents types de systèmes ou d’instances juridiques : «Common law», systèmes «civils», «cour de cassation», cette dernière notion caractérisant le formalisme hilbertien. Ce formalisme a tenté de réduire la logique «comme langage» à la logique «comme calcul» mais la découverte des limitations internes des formalismes y a mis un terme : d’où le parallèle entre l’échec du programme hilbertien et les difficultés rencontrées dans la numérisation actuelle du droit. Le droit n’est pas réductible à un calcul formel sur des marques écrites : il reste une discipline dans laquelle la parole et le dialogue sont indispensables pour réaliser les buts qu’il s’assigne.