Abstract
Le procès historique de la sécularisation ne ferait-il que manifester le fait apriorique de la sécularité? L'a priori de la sécularité, d'autre part, nous serait-il lui-même impensable si nous ne parvenions à penser corrélativement le statut apriorique du rapport de l'homme au sacré? Entre la phénoménologie de l'êtredans-le-monde et les textes tardifs, tout se passe comme si Heidegger nous en faisait la suggestion. Le débat d'un « monde » séculier et d'une « terre » enchantée, toutefois, ne laisse-t-il place à aucune autre expérience du lieu et du temps qui éprétende à dévoiler le propre de ce que nous sommes? Sous le terme d' « aise », on tente ici d'esquisser une logique du « là » qui prend congé du monde autant que de la terre sans tomber sous le coup d'une critique de la « quotidienneté ». Les phénomènes « sabbatiques » sont peut-être des phénomènes originaires. L'essentiel se joue et dit aussi dans les marges du « monde » et de la « terre », dans un certain refus de mettre en jeu le sacré et le profane. Et l'humour n'est pas absent de ce refus..