Abstract

Cet article essaie de reconstruire les raisons complexes des changements successifs dans la relation entre le métaphysique de Leibniz dans ses écrits de jeunesse et son intérêt personnel dans l'apologétique et la réunion des Eglises. Je soutiens que, tandis que l'effort primitif de Leibniz pour lier l'intelligibilité de la Philosophie Mécanique au théisme le porta à mettre l'accent sur Dieu comme Moteur Premier, son désir croissant de défendre l'intelligibilité de la Transubstantiation inspira le développement d'analyses métaphysiques plus poussées sur les sources de la substantiate et sur les modes de l'union divine avec le monde. Cependant, l'éveil de préoccupations mathématiques, physiques et théologiques plus amples lors du séjour de Leibniz à Paris crea une tension croissante entre la direaion prise par sa métaphysique et son désir de défendre la Transubstantiation. J'explore les raisons de cette tension et les relie au développement du principe d'équipollence et à la place de plus en plus centrale occupée dans la pensée leibnizienne par l'intelligibilité et l'autonomie de la nature