Abstract
Imperceptibles, difficiles à observer, l’air et les vents ne sont pas seulement appréhendés par le recours aux instruments, au sein de l’espace fermé du laboratoire. Leur connaissance peut requérir des qualités de mémorisation et d’observation auxquelles les voyageurs, les marchands, les agriculteurs pourront, peutêtre, plus facilement prétendre que des savants experts. Partant de l’exposition du projet d’une histoire naturelle et de son application au cas spécifique de l’air et des vents dans l’oeuvre de Francis Bacon, l’article examine les moyens mis en oeuvre par les auteurs qui ont revendiqué le legs baconien (Boyle, Hooke, Childrey, Plot) afin de surmonter les obstacles qui s’attachent à la connaissance de l’air et à celle de ses effets sur le développement des maladies ou la poursuite de la santé.