Les " écrits intermédiaires " de Maurice Blondel, peu étudiés jusqu'ici de façon systématique, renferment sans doute la clef qui doit nous permettre de comprendre le passage de L'Action à " l'œuvre de maturité " du philosophe aixois, publiée dans les années 1930-1940, soit la grande Trilogie, ainsi que La Philosophie et l'Esprit chrétien. Le Colloque inter national réuni à Rome du 16 au 18 novembre 2000, dont nous présentons les Actes, a démontré la fécondité et le renouveau des perspectives (...) blondéliennes suscités par cette confrontation d'une trentaine de chercheurs avec les textes, stimulants et trop peu connus, publiés ou rédigés par Blondel de 1898 à 1930. Le présent volume est structuré autour de trois directions principales. La première concerne les relations, notamment épistolaires, de Blondel avec ses contemporains, en particulier Le Roy, Laberthonnière, Archambault, Teilhard de Chardin, Montcheuil et Duhem. La deuxième étudie directement les écrits et les thèmes les plus importants de cette période, de L'Illusion idéaliste aux Exigences philosophiques du christianisme. La troisième enfin considère la philosophie sociale de Blondel, son influence sur Don Luigi Sturzo et sur Gustavo Gutiérrez, ainsi que l'analogie de la pensée blondelienne avec celle du P. Joseph Wresinski, le père du " Quart Monde ". (shrink)

Finality places us at the intersection of biology and philosophy. We begin from the questioning of Jacques Monod in Le Hasard et la nécessité. Teleonomy is recognized as an essential characteristic of living beings; but it is the product of chance and necessity. It should however be reinserted into a more expansive context, to the extent of the anthropic principle that has emerged from contemporary cosmology. In opposition to this, we envisage the anti-finalist conception of the positive sciences, from the (...) «Appendix» to the first part of Spinoza's Ethics to the «postulate of objectivity» of Neopositivism, likewise formulated by Monod. In order to go beyond this aporia, a realist critique is necessary: we consider here the contribution of Maréchal on the finality of intelligence, completed by that of Scheuer on the metaphysics that is «immanent per modum formae to scientific knowledge» and finally the justification of the induction and the metaphysical interpretation of the sensible proposed by Isaye. A critical interaction unfolds between science and philosophy, which enables us to reformulate in a new manner the question of finality in nature. (shrink)