In addition to being a great aesthetician who established the teaching and research of aesthetics in France, Étienne Souriau is an important philosopher, notably for his contribution to ontology. His aesthetics and his ontology are closely entangled. The purpose of this article is to study the relationship between these two rings, in this case inseparable, but distinct, of philosophy. We will use a comparison with the phenomenology of Charles Peirce, relevant insofar as, by different ways, art for the first one, (...) semiotics for the second one, the two philosophers participate in a theory of the representation. (shrink)

Ce texte, à la manière même de Bernard Teyssèdre, est centré sur l’esthétique de Hegel qu’il a rencontrée dès ses études et premiers enseignements sous l’aile d’Althusser, qu’il a alors examinée en raison du contexte des voyages du philosophe, prenant dès ce moment sa distance vis-à-vis d’une philosophie « pure » oublieuse de l’histoire, qu’il a ensuite approfondie à l’aune des arts visuels et plastiques ou de l’iconographie, qu’il a soutenue et promue institutionnellement, et qui, en outre, a inspiré à (...) Jean-Luc Godard une allusion filmique singulière. (shrink)

Walter Benjamin utilise le « manifeste sur la guerre italo-éthiopienne » de Marinetti pour étayer sa fameuse théorie de l’esthétisation. Il verse l’artiste italien au compte de l’art pour l’art, alors même que son propos vise plutôt, assez grossièrement, la mise de l’art au service de la guerre et de la politique. C’est faire référence aux innovations formelles préconisées par les futuristes, mais dont, pour le coup, le rapport avec l’idéologie fasciste, même proclamée, est pour le moins ambigu. L’identification de (...) l’artiste innovateur, déconstructeur et provocateur à l’homme nouveau fasciste, « fier, volontaire, ascétique et guerrier », ouvre sur une impasse. (shrink)

À la croisée de la philosophie et de l’histoire de l’art, Bernard Teyssèdre a ouvert des champs de recherche très divers, ce qui a suscité l’enthousiasme de ses étudiants, mais aussi déconcerté ceux qui restaient attachés à leur pré carré disciplinaire. Présenter aujourd’hui son parcours intellectuel revient à faire redécouvrir certains de ses travaux oubliés en esthétique afin de montrer leur singularité et leur cohérence profondément hégélienne, bien que ses recherches aient pris des formes très différentes et abordés avec érudition (...) des domaines très éloignés les uns des autres. Sans oublier de situer philosophiquement des aspects moins connus de ses activités, littéraires, artistiques et aussi institutionnelles avec sa contribution déterminante au développement de la discipline esthétique et à l’introduction des arts plastiques à l’université. Ce panorama n’aurait pas été complet si n’était pas signalée la place de ses recherches en paléontologie restées longtemps secrètes et a priori fort éloignées de l’esthétique. (shrink)

L'influence de la philosophie sur le cinéma peut être observée sous trois éclairages : la manière dont le cinéma représente le philosophe ; les tentatives pour adapter à l'écran les textes philosophiques ; la capacité enfin du cinéma à philosopher. Cinéma et philosophie en dresse un bilan à la fois historique et critique et témoigne d'une phase nouvelle de la théorie du cinéma. Dominique Château synthétise ici les contributions de Bergson, Benjamin, Eisenstein, Epstein, Bazin, Merleau-Ponty, Mitry, Cavell, Deleuze, Schefer entre (...) autres et s'arrête sur les propositions de philosophie du cinéma qui considèrent ce médium comme un phénomène historique lié à la modernité, un domaine d'expression spécifique ou encore un objet d'expérience où la philosophie autant que le cinéma sont mis à l'épreuve. Les grandes tendances de la philosophie moderne (phénoménologie, philosophie analytique, déconstruction, Gender Studies...) sont ici présentées sous l'angle de leur apport à la théorie du cinéma. Le livre s'achève enfin sur l'examen d'un projet d'une véritable esthétique du cinéma. (shrink)

La philosophie pense non seulement en délivrant des pensées, mais en réfléchissant sur les manières de penser. Ce livre concerne deux manières de penser tantôt combinées, tantôt séparées : la dialectique et l'antinomie. Il étudie la dialectique de Hegel, en son unicité et sa radicalité, mais rappelle aussi ses origines, expose sa critique et considère sa régression à l'antinomie ou encore son fantasme qui ne cesse de hanter la philosophie. Ce débat mobilise, outre Aristote et Platon, Kierkegaard, Nietzsche, Benjamin, Lyotard, (...) Marx, Peirce et quelques autres ; il se prolonge dans l'examen de la figure du chiasme et débouche sur l'esquisse d'une dissertation sur le comment de la pensée. (shrink)

L'art du fragment s'entend comme l'art de vivre. Non seulement l'effet d'une intention d'art, mais une façon particulière d'oeuvrer. Si le fragment dans l'art évoque l'étude historique ou théorique des formes du fragment, l'art du fragment désigne plutôt un enjeu de l'éthique artistique. Fragment évoque les petites formes (tel l'haïku), fragmentation, le montage des morceaux, fragmentaire, une révolte contre la totalité, et fragmentai, une sorte de suspens, un assemblage ouvert. Dans toutes ces modalités, qu'on considère ici en littérature, musique et (...) cinéma, s'instaure la variation d'un jeu entre frontières apparentes et frontières souterraines, entre limites de surface et déterminations sous-jacentes. (shrink)

Résumé La question du rapport de l’art à l’éthique se pose de manière différente suivant qu’on la considère du point de vue des présuppositions éthiques que recèle l’offre artistique, ou du point de vue de l’éthique elle-même, des réponses, possiblement décalées, qu’elle apporte aux précédentes. En outre, il convient d’examiner cette question dans le contexte où l’art avait son plein sens et dans le contexte actuel de sa dé-définition.

Au milieu du xix e siècle la notion d’arts plastiques vient sous la plume de Félicité de La Mennais dans le cadre d’une esthétique d’en haut (« métaphysique ») qui, pour reprendre le fameux distinguo introduit par Gustav Fechner dans ses Vorschule der Ästhetik, s’oppose à l’esthétique d’en bas (« scientifique »). Or, Hippolyte Taine apporta ultérieurement une contribution à la définition de la plasticité artistique qui n’est pas sans points communs avec celle de Lamennais, alors même qu’il est convenu (...) le plus souvent appartenir à l’esthétique d’en bas. (shrink)

La théorie exerce-t-elle une sorte de contrôle axiologique, en plus du contrôle épistémologique? Cela concerne, entre autres, la valeur que peut revendiquer la théorie en tant que théorie, en tant que faire de la théorie est un rôle social. Pour approfondir cet aspect, il vaut mieux opposer la pratique plutôt que le fait à la théorie, s’agissant de son statut pratique. Que se passe-t-il quand une Professeure de sémiotique des médias tue pour la théorie? Cette question dramatise le propos, mais (...) nous renvoie en même temps à la communication pratique ordinaire. C’est en effet le thème de l’épisode 20, intitulé A Space Oddity, de la saison 9 des Experts, Las Vegas ( Crime Scene Investigation Las Vegas ). (shrink)

L'ontologie, qui dépouille le monde de ses accidents pour viser le noyau de l'être pur, produit une critique de la représentation. Certaine idéologie de l'image, qui met entre parenthèses l'image comme telle au profit de ce qu'elle évoque, penche aussi vers ce dépouillement. Des deux côtés, l'être et l'image, la critique de la représentation produit divers effets pratiques et intellectuels. L'examen en miroir de l'étrange théâtre des signes où l'être entre nu en scène, et où l'image ne paraîtrait que pour (...) se fondre dans le décor, met en évidence le paradoxe d'un discours qui énonce son propre déni. (shrink)

This Sixth volume in the series The Key Debates. Mutations and Appropriations in European Film Studies investigates the question of screens in the context both of the dematerialization due to digitalization and the multiplication of media screens. Scholars offer various infomations and theories of topics such as the archeology of screen, film and media theories, contemporary art, pragmatics of new ways of screening (from home video to street screening).

Outre son rôle majeur dans notre histoire intellectuelle, l’œuvre de Souriau attire l’attention par des références étranges et des concepts singuliers. Ces bizarreries affleurent à l’occasion d’un propos ontologique dont le philosophe fit le centre de sa problématique en concurrence avec la représentation – qu’il parle de l’âme ou des arts. Prenant par exemple le concept d’instauration, il est passionnant d’observer tout ce qui s’agrège à sa définition (la patuité, les références à Prémontal et Strada, etc.), mais il n’est pas (...) moins pertinent de chercher à l’étendre à des considérations étrangères à Souriau, en jouant avec les analogies entre sa conception du cogito et son esthétique comparative, entre autres corrélations d’une philosophie singulière. (shrink)

Planear una "estética plural de la naturaleza" es darle a la obviedad del enunciado que se trata de explorar algo parecido a un impulso haciéndolo avanzar por el camino de la complejidad. Esto en primer lugar. Después, hay que pararse a pensar que la articulación de estos términos, arte y naturaleza, no sólo implica enlazar la actividad relativa al primero con una imagen o arsenal de imágenes en las que esta segunda se representaría; también es vincularla a un concepto que (...) la significa. ¿Cuál? Lógicamente, la imitación, la mímesis. Aunque dadas las variaciones que ha sufrido dicho concepto a lo largo de la historia, parece necesario valorar la necesidad de comprender su objeto, la naturaleza, en lo que llamaría su dinamismo temporal. En otras palabras, habría que intentar una "historia de la naturaleza", cuya oportunidad aconsejaría mantenerla en paralelo con la "historia del arte". Y si este paralelismo -desde luego estético- del arte y la naturaleza implica en sus respectivas trayectorias temporales aquella parte de la reflexión estética que explora cada momento histórico con una atención especial en el "arte como mímesis", entonces el objetivo de dicha reflexión será también la naturaleza, que toca ir a buscar allí donde se encuentra efectivamente: en el pensamiento de la época. Tendríamos así los términos Arte, Naturaleza, Mímesis. Y de este último, la Mímesis, ya sabemos que no es la representación fiel de entidades o configuraciones naturales. ¿Qué es entonces? La proyección en una obra de Arte de unos contenidos mentales que tienen por objeto la Naturaleza. Quedan vinculados así los tres términos barajados en este libro. (shrink)