D’aucuns pensent que la critique bergsonienne de l’idée du néant et des concepts négatifs ne va pas de pair avec la présentation de la matière comme l’opposé de la vie. Cet article est en désaccord avec cette interprétation et propose une solution basée sur la nécessité de distinguer entre la vision intuitive de l’unité de la nature et celle de l’analyse intellectuelle, dont la caractéristique est d’appréhender la même unité au moyen de concepts opposés. Le résultat est que l’intuition transcende (...) l’opposition et unit la vie et la matière dans la vision d’un effort d’autodépassement. -/- According to some critics, Bergson’s critique of the idea of nothingness and negative concepts does not fit with his presentation of matter as the opposite of life. This article disagrees with this interpretation and proposes a solution based on the distinction between the intuitive vision of the unity of nature and its intellectual analysis, whose function is to grasp the same unity by means of opposing concepts. This means that intuition transcends the opposition and unites life and matter in the vision of self-overcoming life. (shrink)

Cet article explore plusieurs moutures de la philosophie historique de Nietzsche, depuis ses réflexions d’adolescent, où les réflexions génétiques sont encore inscrites dans une méditation d’ordre éthico-théologique, à la généalogie proprement dite, où l’étude de la provenance des valeurs prétend congédier toutes les autres formes d’histoire de la morale, que ce soit la microhistoire psychologique des moralistes français (La Rochefoucauld), l’histoire conjecturale des utilitaristes (Mandeville) ou l’histoire évolutionniste qui déduit la morale de l’adaptation (Spencer). Ainsi, en vertu de l’activité d’ (...) class='Hi'>autodépassement perpétuel et d’antagonisme incessant qui caractérise la volonté de puissance, Nietzsche s’emploie à faire la critique des autres formes de philosophies de l’histoire pour imposer sa « morphologie de la volonté de puissance », et il s’efforce en outre, tout au long de son propre itinéraire intellectuel, de lutter aussi contre lui-même, dans la mesure où les alliances qu’il avait contractées auparavant le retenaient d’être pleinement original. (shrink)

La philosophie de Nietzsche se présente comme une entreprise d'autodépassement du sens historique que consacrent au XIXe siècle l'historicisme, les philosophies de l'histoire et les évolutionnismes. En retournant contre lui-même son propre dard, le sens historique procède à la réévaluation de l'histoire.

Nancy’s deconstruction of Christianity is presented as a critical project within a specific horizon, in which specific references are frequently made to the ancient Greek and Jewish roots of Western philosophy. For Nancy, this means that philosophy should come to terms with its Christian background. Yet ancient Rome and its political culture, which are also very important to an understanding of the birth and development of Christianity, remain marginal in Nancy’s deconstructive work. Understanding Christianity as an ‘autodépassement’ of the (...) cultures it is based on, this article explores the transformation of civitas into civiatas Dei, which is mentioned but little elaborated upon by Nancy. The exploration takes as an example Augustine’s treatment of Varro’s Antiquitates, a main source of his knowledge concerning Roman religion and politics. Varro’s texts are used and distorted by Augustine. The analysis in this article shows that the way in which is Christianity is deconstructed, changes by taking into account this other reference, particularly with regard to the way in which politics is conceptualised. (shrink)

When scholars inquire into the inspirational sources of Nietzschean perspectivism, they most often credit Leibniz's monadology. However, this overlooks the fact that Pascal — whose writings Leibniz had read — was the first person to introduce the idea of perspective into philosophy. Above all, it overlooks Nietzsche's own indications: he praises Pascal as one of those “good Europeans” who precipitate the devaluation of Christian values and, in particular, of truth, while on the contrary he considers Leibniz to be one of (...) the “greatest obstacles to intellectual probity in Europe.”. (shrink)