Abstract
L’application du modèle démocratique aux relations familiales au tournant des années 1970, en promouvant l’égalité entre les sexes et l’autonomie des individus, n’a pas été sans générer de multiples décalages entre cette volonté transformatrice et les pratiques familiales concrètes, jusqu’à favoriser un processus de monoparentalisation dans nombre de situations marquées par les références traditionnelles asymétriques. La précarisation, économique, relationnelle et sociale, d’un nombre croissant de femmes en situation monoparentale qui s’en suit rappelle la nécessité de penser et d’accompagner le processus de démocratisation des relations privées pour éviter de faire porter aux plus démunis le poids d’une modernisation encore bien souvent conflictuelle.