Noesis 22:237-247 (
2014)
Copy
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Abstract
L’authenticité est peu étudiée par les économistes, quand est abordée, c’est à travers les liens qu’elle entretient avec la qualité. Nous montrons que tant qu’il était possible d’établir la qualité artistique de l’œuvre à partir d’un étalon prédéterminé, la question de l’authenticité se réduisait à celle d’attribution : comment les faux, les copies perturbent-ils le déroulement normal des échanges. Nous montrons l’apparition de la convention d’originalité au milieu du xixe siècle a conduit a opacifier la notion d’authenticité a été opacifiée. Son registre n’est plus celui de la simple attribution mais également celui de la sincérité d’une démarche. Par ailleurs elle n’intervient plus seulement en aval mais participe à la définition même de la qualité. Pour être reconnue comme artistique, l’originalité produite ne doit pas être fortuite, mais refléter la sincérité de l’artiste.