Abstract
Le développement du secteur privé et de la régulation par le marché à Cuba depuis dix ans questionne le projet de construction socialiste encore prôné par le pouvoir. Or, la concurrence inévitable entre le secteur d’État « socialiste » et le secteur privé marchand et capitaliste peut réduire à néant ce projet. En effet, la coexistence pacifique entre ces deux secteurs est illusoire. L’objectif de cet article est de mettre en évidence les modifications nécessaires des politiques économiques dans ce nouveau contexte et de souligner l’importance d’appréhender le secteur productif privé comme un outil temporaire, permettant, à travers l’aliénation d’une partie de son surproduit, le développement du secteur socialiste.