Abstract
À quelles conditions substituer aux philosophies politiques une science générique du pouvoir, universellement humaine en-dernière-instance, impliquant l’Homme-en-personne comme sa cause ultime et les sujets-Étrangers comme ses opérateurs? Nous introduisons quelques concepts nécessaires à une telle science appelée ici « dualyse ». Si le pouvoir doit nous être donné comme champ relativement fermé de symptômes, il l’est sous la forme de la philosophie comme forme-du-monde. Mais celle-ci est pouvoir et mal indissolublement liés, le mal comme harcèlement et ultra-aliénation. En vertu de la messianité humaine que nous défendons, la science du pouvoir débouche inévitablement sur le mal radical, renouvelé de Kant, puis sur le mal-monde plus profond. Tous ces concepts sont pratiqués et progressivement élucidés depuis une nouvelle analyse de la philosophie jusqu’à l’exigence finale d’une modélisation de cette science.