Abstract
Conçue à l’origine comme une discipline globale concernée par la survie des populations humaines dans un environnement global, la bioéthique a été finalement redéfinie comme une éthique biomédicale, particulièrement par les applications des biotechnologies aux humains. La bioéthique a-t-elle profité de ce resserrement anthropocentrique? Nous défendrons l’idée que ce n’est pas le cas après avoir examiné la question des frontières morales entre humains et non humains, celle des limites de l’application des biotechnologies aux humains pour en éviter la mécanisation, et celle des définitions de la santé.