Semiotica 2020 (234):103-122 (
2020)
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Abstract
Résumé La figure, dans la sémiotique greimassienne, héritant d’une élaboration polysémique chez Hjelmslev, appartient tant au plan de l’expression qu’au plan du contenu. Sur le plan du contenu, elle s’introduit au niveau discursif et renvoie à un thème, qu’elle concrétise. Par ailleurs, dans Sémantique Structurale, les traces d’information que nos cinq sens nous apportent sont aussi appelées figures, et c’est par leur intermédiaire que le monde naturel joue un rôle dans la naissance du sens. Ces figures engendrées par la perception sont des figures d’expression et appartiennent de ce fait au plan de l’expression. L’unification des deux types de figures en une figurativité générique, située au niveau discursif et subdivisée en figurativité stricto sensu, dite de surface, et figurativité lato sensu, dite profonde (Landowski. 2017. Com Greimas : interações semióticas. São Paulo : Editora CPS e Estação das Letras e Cores) est discutée avec l’apport d’auteurs de la sémiotique française et la structure quadratique du signe due au Groupe µ (2015. Principia semiotica : aux sources du sens. Bruxelles : Les Impressions Nouvelles : 283–292). Cette discussion nous suggère la figurativité comme transversale au parcours génératif du sens et contribuant à l’opération de conversion, dans la mesure où des traces du monde naturel refont surface sous la forme de figures du monde, sur le plan du contenu discursif.