Abstract

Au sujet de la mémoire on a couramment deux présupposés. En parlant de la mémoire, on semble la considérer comme une faculté unifiée. Et on a l’habitude de la penser comme une faculté conservatrice. C’est pourtant une image bien différente qui émerge de la recherche contemporaine. Dans ce texte, nous proposons une histoire de l’émergence de l’hypothèse d’une dimension constructive de la mémoire épisodique, en dégageant trois dimensions de la construction : une dimension culturelle, une dimension intersubjective, et une dimension individuelle. Le souvenir se (re)construit à l’intérieur et en fonction de cadres culturels, de relations à autrui, et de projections dans le temps.