Abstract
L’attribut de Dieu qui a tant fasciné Simone Weil reste et demeure celui de la bonté au point de penser que le mystère de toute religion n’est pas tant celui de l’existence de Dieu que celui de la possibilité que les hommes aient pu forger une idée si pure, si belle, si désintéressée et à laquelle ils auraient donné le nom de Dieu. Cet attribut n’a qu’une modalité d’expression, celle de l’amour, de la folie d’amour. C’est à élucider le sens que prend cette expression – qu’elle emprunte, nous le verrons, à Platon – dans la construction de la métaphysique religieuse de Simone Weil, que notre article se consacrera.