Abstract
Il faut attendre la fin du deuxième siècle pour voir Irénée faire le lien entre la fonction de « diacre » et le récit d’Actes 6 rapportant la création du groupe de Sept hellénistes. Pour le comprendre, on étudie la liaison entre le nombre Sept, la notion de diakonia, la fonction de glorification et surtout l’idée d’imitation par l’univers visible de l’univers invisible. Ces questions étaient au centre du débat entre Marc le Mage et Irénée. Elles se retrouvent dans les spéculations de Clément d’Alexandrie autour du chandelier à 7 branches et des 7 « protoctistes » qui assurent la diaconie au ciel. Les structures ecclésiales sont ainsi conçues comme l’image des réalités célestes préexistantes. Le récit du martyre d’Étienne en Ac 6 contenait déjà quelques jalons qui ont permis à Irénée d’établir ce lien : si Étienne peut être dit « premier diacre » par Irénée, c’est parce que sa confession parfaite lui donne de voir s’ouvrir les cieux en contemplant la Gloire de Dieu