Abstract
L’article présent entreprend une analyse des concepts de justice et d’amitié tels que Derrida les développe à partir des années 1980 en passant notamment par la philosophie pratique de Kant, et cherche à répondre à la question restée largement ouverte et pour ainsi dire oblique chez Derrida lui-même : dans quelle mesure le tournant pratique de la déconstruction, particulièrement dans sa tournure kantienne autour des concepts d’amitiés, de loi, d’autonomie et de respect, répond-il aussi à un questionnement implicite concernant les conditions de possibilité d’un bonheur singulier et fini?