Abstract
Les diagnostics prodigieux sur lesquels Galien a construit sa renommée révèlent une conception très verticale de la relation de soin, qui laisse peu de place à l’interrogatoire. Cet état de fait a souvent été rapporté à un souci d’afficher sa virtuosité dans le contexte compétitif de la pratique médicale impériale. Cet article reprend et précise les analyses existantes sur le sujet en montrant que des considérations théoriques et thérapeutiques, complémentaires mais plus fondamentales, doivent aussi être prises en compte. La clinique galénique se laisse ainsi analyser sur trois niveaux, comme performance publique, comme procédé théorique, puis comme activité pratique dépendant des aptitudes et dispositions de chaque malade.