Abstract
En 1795, G.G. Fülleborn publia un travail sur Parménide dans lequel, pour la première fois, on proposa un arrangement des fragments du Poème en deux parties, l’ Alétheia (fr. 1 à 8.50 DK) et la Dóxa (fr. 8.51 à 18 DK). L’auteur avoue s’être inspiré de Simplicius, et cette division devint canonique. Or, le critère utilisé par Simplicius est une conséquence de la « platonisation » de Parménide, esquissée déjà par Aristote, qui trouve chez l’Éléate la dichotomie « sensible / intelligible ». Conséquence : il y aurait dans le Poème une théorie sur l’être et aussi sur les apparences. Il suffit de regarder ce que Parménide lui-même établit comme « vérité » et ce qu’il considère comme « dóxa » pour réfuter ce schéma et trouver dans le Poème une place pour les textes « physiques », qui ne correspondent pas à la « doxa », étant donné qu’ils ne sont ni trompeurs ni décevants.