Librarie Philosophique J. Vrin (
1982)
Copy
BIBTEX
Abstract
Dans cette these publiee en 1989, Olivier Chedin propose une lecture originale de la troisieme Critique de Kant, qui retrace la genese transcendantale des facultes theoriques dans le jugement esthetique. Il s'agit avant tout d'eclaircir le rapport d'un pouvoir theorique de representation avec une faculte esthetique de juger: d'exhiber, dans l'exercice du jugement de gout, l'inauguration d'un pouvoir de connaitre. On comprendra alors comment le sentiment esthetique surgit d'une harmonie originaire des facultes. Mais la Critique du jugement, qui opere d'abord une critique du sentiment, propose aussi une critique de la liberte pure: du beau, je suis en effet seul juge, sans loi ni imperatif, en face d'une promesse de bonheur qui fait, en moi-meme, acte de liberte. Sensible a l'apparition d'une presence ou s'inaugure l'exercice d'un pouvoir de representation, l'auteur applique enfin la these kantienne a l'elucidation des oeuvres d'art - tant celles de l'art classique que celles de l'art non-figuratif le plus contemporain -, suggerant que l'esthetique de Kant n'aurait peut-etre pas trouve en son temps l'art qu'elle meritait?