Christophe Bouton's Time and Freedom addresses the problem of the relationship between time and freedom as a matter of practical philosophy, examining how the individual lives time and how her freedom is effective in time. Bouton first charts the history of modern philosophy's reengagement with the Aristotelian debate about future contingents, beginning with Leibniz. While Kant, Husserl, and their followers would engage time through theories of knowledge, Schopenhauer, Schelling, Kierkegaard, and, Heidegger, Sartre, and Levinas applied a phenomenological and existential methodology (...) to time, but faced a problem of the temporality of human freedom. Bouton's is the first major work of its kind since Bergson's Time and Free Will, and Bouton's "mystery of the future," in which the individual has freedom within the shifting bounds dictated by time, charts a new direction. (shrink)
One of the starting points of Derrida’s deconstruction is the idea that metaphysics is dominated by an ontological primacy of the present. It is well known that Derrida took up this thesis of the ‘...
Ce livre se propose d’esquisser un tableau d’ensemble des théories de l’histoire développées en Allemagne des Lumières à nos jours. Il défend l’idée que loin d’être une simple « sécularisation » croissante de la Providence, elles expriment plutôt une montée en puissance du motif de la liberté et du « principe de faisabilité », selon lequel les hommes sont les auteurs de leur histoire.La première partie retrace l’émergence de l’antinomie de l’histoire chez Herder, Kant, Schelling et Fichte, et les solutions (...) qui lui sont à chaque fois données. La partie centrale étudie la manière dont Hegel a révolutionné la pensée de l’histoire, en substituant la raison à la Providence, l’historicité à la nature. La dernière partie porte sur la postérité de la philosophie hégélienne de l’histoire chez des auteurs comme Marx, Dilthey et Adorno. En contrepoint de la tendance actuelle au pessimisme, nous nous demandons ce que peut encore nous apporter aujourd’hui, après les catastrophes du XXe siècle, la pensée hégélienne de l’histoire. (shrink)
Hegel se réfère à l'ontologie traditionnelle essentiellement afin de définir, en relation à cette partie de la métaphysique, le projet original de la Science de la logique. L'ontologie traditionnelle à laquelle il pense est avant tout celle de Wolff, l'Ontologia, qu'il interprète comme « la théorie des déterminations abstraites de l'essence », c'est-à-dire l'exposition contingente de l'ensemble des concepts de l'entendement. Si la Science de la logique entend dépasser le caractère abstrait et formel de l'ontologie wolffienne, elle en reprend en (...) même temps le principe qui l'anime, l'identité de la pensée et de l'être, et le réalise de manière absolue. Héritière critique de l'Ontologia, la Logique hégélienne est ainsi la science de l'être comme être pensé, comme Concept. Hegel refers to the traditional ontology essentially to define, in relation to this part of metaphysic, the original project of the Science of logic. The traditional ontology is for Hegel Wolff's Ontologia, which he interprets as « the doctrine of the abstract determinations of essence », i.e. as the contingent exposition of all the notions of Understanding. The Science of logic tries to supersede the abstract and formal characteristics of Wolff's ontology, but at the same time, it preserves the principle of this ontology, the identity of Thought and Being, and achieves it absolutely. Resulting from a critical interpretation of Ontologia, Hegel's logic is then the science of Being as Thought, as Notion. (shrink)
L'éternité n'est pour Hegel ni une sempiternité, ni un « maintenant » ponctuel figé, encore moins une atemporalité abstraite. Quelle en est dès lors la signification positive ? L'éternité doit se comprendre plutôt comme un présent absolu, un présent total qui dépasse la négativité destructrice du temps naturel et se déploie dans deux domaines : la logique, où l'éternité est la coprésence des moments de l'Idée, et la sphère de l'esprit absolu, en laquelle l'éternité de l'esprit acquiert la dimension de (...) l'historicité, comme l'illustrent notamment l'histoire de la religion et l'histoire de la philosophie. Par cette double compréhension — logique et historique — de l'éternité, Hegel parvient à résoudre le paradoxe de l'historicité de l'esprit absolu et à saisir la possibilité de sa manifestation temporelle. Hegel's conception of eternity should be differenciated from never-ending progress, from the punctual « now » , or even more from an abstract timelessness. Hence what could be the positive meaning of such a notion ? Eternity should rather be understood in terms of an absolute présent, i. e. a total présent superseding the destructive negativity of natural time and spreading out into two fields : the eternity of logics is the co-existence of différent stages in the realm of Idea, and the eternity of the absolute spirit encompasses the dimension of historicity, as may be illustrated in the history of religion and the history of philosophy. Through such a twofold interprétation — i. e.both logical and historical — of eternity, Hegel suceeds in solving the paradox of the historicity of the absolute spirit and in grasping an understanding ofits temporal manifestations. (shrink)
: If we reduce time to an a priori form of human intuition as Kant did, and if we think that time is nothing in itself and outside of the human subject, then how can we make sense of the age and history of earth or of the universe – a history going back far beyond the emergence of humanity? The issue to be decided is whether this objection can be raised against Kant without being guilty of anachronism, and to (...) consider the possible answers that could be formulated. After considering the ideality of time, the aporias of the subjectivity of time and the idea of an indefiniteness of time as elaborated in the First Antinomy, this paper argues for the need to reassess the thesis of the absolute reality of time. (shrink)
Ces contributions explorent les origines de la querelle du panthéisme qui éclate en 1785 avec la publication des "Lettres sur Spinoza" de Jacobi, et quelques-unes de ses répercussions, étudient les différentes significations que le spinozisme reçoit à travers le prisme du panthéisme chez les penseurs de l'idéalisme allemand, et abordent enfin l'interprétation du spinozisme après les années 1830.
La Critique de la faculté de juger est l’une des œuvres de Kant qui a été la plus lue et discutée, de sa parution en 1790 à nos jours. Elle doit ce succès à la nouveauté et à la richesse de ses thématiques, qui s’organisent autour de trois concepts fondamentaux : beauté, vie, liberté.Les études rassemblées dans ce volume abordent la Critique de la faculté de juger selon ses aspects esthétiques et téléologique , tout en accordant une place importante à (...) la réception et à l’interprétation de cette œuvre dans divers courants philosophiques : l’idéalisme allemand , l’herméneutique , la tradition analytique , la pensée française contemporaine. (shrink)
Le procès de l'histoire signifie chez Hegel à la fois que l'histoire est un processus, et qu'elle est un tribunal où l'esprit du monde exerce son droit absolu.
Dans l'histoire de la philosophie, la question du temps a été abordée selon deux tendances opposées : le temps de la nature avec Aristote et le temps de la conscience avec Augustin. Ces deux formes irréductibles l'une à l'autre ont vu leur relation se complexifier, notamment avec la théorie de la relativité au début du XXe siècle, puis la mécanique quantique, qui ont bousculé notre perception et compréhension du temps. Cet ouvrage, écrit par des scientifiques et des philosophes, se concentre (...) plus particulièrement sur le concept de " temps naturel ", examiné à la lumière de ses utilisations en sciences, qui semblent remettre en cause son unité. Physique, biologie, sciences cognitives, paléontologie, philosophie sont ici convoquées, chacune de ces disciplines disposant d'instruments spécifiques de mesure et de définition d'échelles de temps. Que nous apprennent-elles sur la " nature du temps ", sur ses propriétés comme la continuité ou l'irréversibilité? Quel statut doit-on donner aux différences entre les échelles utilisées pour observer les phénomènes? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans ce livre, nouvelle incursion dans les mystères du temps. (shrink)
Quelle est la relation de l'esprit au temps? Comment s'articulent les concepts de temps et d'histoire? De quelle facon l'idee d'historicite se laisse-t-elle caracteriser? Telles sont les questions que cet ouvrage se propose d'adresser a la philosophie de Hegel. Alors que les essais de jeunesse definissent le temps de maniere negative en l'identifiant au destin, puis a une marque de finitude que la raison doit abolir, les projets de systemes d'Iena constituent un tournant dans la recherche de Hegel, qui fait (...) a cette epoque une decouverte decisive: celle de la nature eminemment dialectique du temps. L'analyse de la dialecticite du temps met en evidence les multiples facettes de ce concept, et explique comment l'esprit peut se reconcilier avec le temps dans sa figure proprement historique. Les lecons d'Iena saisissent la future philosophie de l'histoire dans sa possibilite, a la lumiere de ce qu'il convient d'appeler, depuis Hegel, l' historicite. (shrink)
This volume addresses the question of time from the perspective of the time of nature. Its aim is to provide some insights about the nature of time on the basis of the different uses of the concept of time in natural sciences. Presenting a dialogue between philosophy and science, it features a collection of papers that investigate the representation, modeling and understanding of time as they appear in physics, biology, geology and paleontology. It asks questions such as: whether or not (...) the notions of time in the various sciences are reducible to the same physical time, what status should be given to timescale differences, or what are the specific epistemic issues raised by past facts in natural sciences. The book first explores the experience of time and its relation to time in nature in a set of chapters that bring together what human experience and physics enable metaphysicians, logicians and scientists to say about time. Next, it studies time in physics, including some puzzling paradoxes about time raised by the theory of relativity and quantum mechanics. The volume then goes on to examine the distinctive problems and conceptions of time in the life sciences. It explores the concept of deep time in paleontology and geology, time in the epistemology of evolutionary biology, and time in developmental biology. Each scientific discipline features a specific approach to time and uses distinctive methodologies for implementing time in its models. This volume seeks to define a common language to conceive of the distinct ways different scientific disciplines view time. In the process, it offers a new approach to the issue of time that will appeal to a wide range of readers: philosophers and historians of science, metaphysicians and natural scientists - be they scholars, advanced students or readers from an educated general audience. (shrink)
In this paper, I would like to show that Koselleck’s thesis on the dissolution of the topos historia magistra vitae in modernity is open to certain objections, to the extent that one finds in modernity a number of practical conceptions of history which are “useful for life”. My own thesis is that the topos of history as the “Guide to Life” is not so much dissolved as rather transformed with modernity, and in a sense which has to be specified. This (...) point of view will be defended with reference to European authors of the nineteenth century, though I will add some observations on the twentieth century in the last part of the paper. (shrink)
— In the Hegel’s philosophy the conflict has not only a social dimension, its sense cannot be reduced to the dialectic of the master and the servant. In fact the conflict works at two levels, the one of the self-consciousness and the one of the history : the tragic conflict between the gods and the mankind, and then between the man and the fate in the Greek tragedy ; the conflict for the recognition as a fight to the life, to (...) the death ; the juridical conflict, and the disappearance of all conflicts in the State which is really political. But the conflict reappears at the historical level inso far as the State remains a State and the war between the States follows from the interplay of passions and violence. In the Hegel’s philosophy the proper site of the conflict is not the political organization, but rather what is infra-political and historical . In Hegel all is conflict except the Idea of the State. (shrink)
Quelle est la relation de l’esprit au temps? Comment s’articulent les concepts de temps et d’histoire? De quelle façon l’idée d’historicité se laisse-t-elle caractériser? Telles sont les questions que cet ouvrage se propose d’adresser à la philosophie de Hegel.Alors que les essais de jeunesse définissent le temps de manière négative en l’identifiant au destin, puis à une marque de finitude que la raison doit abolir, les projets de systèmes d’Iéna constituent un tournant dans la recherche de Hegel, qui fait à (...) cette époque une découverte décisive : celle de la nature éminemment dialectique du temps.L’analyse de la dialecticité du temps met en évidence les multiples facettes de ce concept, et explique comment l’esprit peut se réconcilier avec le temps dans sa figure proprement historique. Les leçons d’Iéna saisissent la future philosophie de l’histoire dans sa possibilité, à la lumière de ce qu’il convient d’appeler, depuis Hegel, l’« historicité ». (shrink)