Abstract
Pour résoudre le problème architectural des deux Analytiques du jugement esthétique dans la Critique de la faculté de juger, on doit supposer qu'elles thématisent en fait le même problème, mais selon deux modalités différentes : là où le sublime, dans l'usage de son paradoxe même, exhibe les paradoxes du temps, le beau assouplit le paradoxe jusqu'à le rendre négligeable. C'est que le nouveau questionnement articulé par Kant concerne désormais le « vivant » : trouver une légalité du contingent plutôt qu'une loi du divers. Cette question de la légitimité, Kant la lie à celle de la valeur, ou mieux de l'évaluation, traversant ainsi l'économie générale des facultés. In order to solve the architectural problem of the two Analytics of the aesthetic judgement in the Critic of Judgement, one must assume that both thematize the same problem, but in two different ways: where the sublime exhibits, in the very use of its constitutive paradox, the paradoxes of time, the beautiful softens the paradox as far as making it trivial. The question of time appears necessarily with the new kantian problematic of the « living »: that is, finding a legality of contingent more than a law of diverse. Kant links the question of legitimacy to the one of value or evaluation, crossing then the whole economy of faculties.