Abstract

Three experiments are reported which show that in certain contexts subjects reject instances of the valid modus ponens and modus tollens inference form in conditional arguments. For example, when a conditional premise, such as: If she meets her friend then she will go to a play, is accompanied by a conditional containing an additional requirement: If she has enough money then she will go to a play, subjects reject the inference from the categorical premise: She meets her friend, to the conclusion: She will go to a play. Other contexts suppress the conditional fallacies. The first experiment demonstrates the effects of context on conditional reasoning. The second experiment shows that the inference suppression disappears when the categorical premise refers to both of the antecedents, such as: She meets her friend and she has enough money. In this case, subjects make both the valid inferences and the fallacies, regardless of the contextual information. The third experiment establishes that when subjects are given general information about the duration of a situation in which a conditional inducement was uttered, such as: If you shout then I will shoot you, they reject both the valid inferences and the fallacies. The results suggest that the interpretation of premises plays an even more central role in reasoning than has previously been admitted. Trois expériences montrent que dans certains contextes les sujets rejettent des instances valides de modus ponens et de modus tollens dans des énoncés conditionnels. Par exemple, quand une prémisse conditionnelle comme: Si elle rencontre son ami, alors elle ira jouer, est accompagnée par une phrase contenant une condition supplémentaire: Si elle a assez d'argent, alors elle ira jouer, les sujets rejettent l'inférence liant la prémisse catégorielle: Elle rencontre son ami, à la conclusion: Elle ira jouer. D'autres contextes éliminent également les inférences conditionnelles fallacieuses. La premiére expérience démontre l'effet du contexte sur la raisonnement conditionnel. La deuxiéme expérience montre que la suppression de l'inférence disparait quand la prémisse catégorielle fait référence aux deux antécédants, comme: Elle rencontre son ami et elle a assez d'argent. Dans ce cas, les sujets font aussi bien les inférences valides et fallacieuses, quelle que soit l'information contextuelle. La troisiéme expérience établit que quand l'on donne aux sujets des informations générales à propos de la durée d'une situation dans laquelle une conditionnelle a été prononcée, comme Si tu cries, alors je te tire dessus, ils rejettent autant les inférences valides que les inférences fallacieuses. Ces résultats suggèrent que l'interprétation des prémisses joue un rŏle encore plus central dans le raisonnement que l'on admettait auparavant