Abstract
Les textes les plus récents de Carlo Ginzburg développent une « théologie politique » originale, revendiquée sous ce nom et mêlant dans une synthèse nouvelle théologie de l’histoire (Augustin), exégèse biblique (Paul), théorie des cas et des exceptions (Machiavel, Pascal, Carl Schmitt). Cette théologie politique, pensée sous le signe de l’« ambivalence » et de l’ambiguïté, trouve son origine dans un aspect précis, bien que peu remarqué, des grandes enquêtes historiques de Ginzburg depuis Les batailles nocturnes (1966) : une confrontation permanente avec la confession, à travers un examen attentif des pouvoirs de l’aveu.