Diogène n° 239-239 (3/4):109-125 (
2013)
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Abstract
Résumé Cet article cherche à montrer comment, dans les procès d’assises en France, la mise en cause et les interactions impliquant des accusés d’origine étrangère, ici pour la plupart Srilankais, permettent un décentrement, révélateur des codes implicites et des présupposés qui régissent le système judiciaire. En prenant pour point d’ancrage le rôle du langage (et donc l’importance des interprètes) et celui des émotions dans le prétoire, on s’intéressera à la définition et à la place donnée à la « culture », alors que la double exigence d’égalité de tous devant la loi et de l’individualisation de la peine se présente souvent comme contradictoire.