Abstract
Je me propose ici d’esquisser une certaine position ontologique subjectiviste sui generis en esthétique et de la justifier contre ses opositeurs. Je vais soutenir que cette position est liée à une métaesthétique normativiste modérée, où les propriétés esthétiques, même si elles sont pas considerée comme indépendates de l’esprit face aux propriétés descriptives, ne sont pas relatives à chaque psychologie individuelle ou à une institution intersubjective déterminée. Contre le subjectivisme indi-vidualiste, cette position ne s’avère pas antinormativiste, en ce qu’elle n’accepte pas ce que j’appelle ‘la thèse de l’égalité du jugement esthéti-que’, issue de l’argument de la divergence. D’un autre côté, contre le normativisme extrême de l’objectivisme, elle rejette l ‘existence de nor-mes esthétiques universelles, bien qu’elle reconnaisse l’existence de rela-tions de survenance entre des propriétés non-esthétiques et des proprié-tes esthétiques. Or, en partant d’une métaesthétique normativiste mini-maliste comme celle-ci, on peut soutenir que les jugements esthétiques , s’ils sont relatifs à un certain type de réaction psychologique, appartiennent cependant à ‘l’espace des raisons’sans devoir payer les conséquences d’affirmer, comme les partisans du normativisme extrême qu’il y a des normes esthétiques stricte-ment universelles