Dialogue 41 (1):197-198 (
2002)
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Abstract
L'œuvre de Deleuze contient encore beaucoup de mystères. L'unité de la philosophie deleuzienne est-elle à chercher du côté d'une ontologie? Constitue-t-elle une ardente défense de l'immanence radicale? S'agit-il plutôt d'une philosophie du virtuel? Le consensus fait défaut autour de cette œuvre polymorphe. K. Ansell Pearson prend ici le parti de placer l'entreprise deleuzienne sous la bannière du vitalisme. Cet aspect de l'œuvre deleuzienne avait bien sûr déjà été remarqué. De manière explicite, Deleuze condamne lui-même l'idéalisme au nom des forces de la vie. L'auteur ne nous apprend donc rien de neuf en assimilant le deleuzisme à la dernière des grandes pensées vitalistes. Là où il innove, c'est en donnant une consistance à l'ensemble des concepts biophilosophiques du système deleuzien. Des notions insuffisamment problématisées par les interprètes qui se contentent le plus souvent de reproduire la langue deleuzienne sans en penser la cohérence d'ensemble. C'est ainsi que les notions de devenir-animal, de vie anorganique et de corps sans organes trouvent un sens à travers l'idée avancée par l'auteur d'une «vie germinale».