Abstract
Les études ici réunies visent à explorer la résurgence, dans la philosophie et la théologie contemporaines, du motif de l’impuissance de Dieu. La question n’est plus seulement celle, comme dans la pensée médiévale, de la limitation de la toute‑puissance divine, mais bien de son complet abandon. Elle est étroitement liée à l’interrogation sur ce que peut être une théologie d’après la Shoah, et elle préside aussi, chez des penseurs comme Hans Jonas, Gianni Vattimo, ou Giorgio Agamben, au redéploiement des problèmes du mal et de la création, des concepts théologiques de kénose et d’incarnation, ou encore des catégories aristotéliciennes de la puissance.The contributions assembled here explore the resurgence in contemporary philosophy and theology of the notion of a powerless God. What is at stake here is no longer the medieval question of limitations of divine omnipotence, but its radical abandonment. This is closely linked to the question of a new post‑Shoah theology. Among thinkers such as Hans Jonas, Gianni Vattimo, or Giorgio Agamben, it presides over a re‑examination of the problems of evil and creation, of the theological concepts of kenosis and incarnation or even the Aristotelian categories of potency.