Abstract
À partir de trois indécisions frappant le concept d’« émotion intérieure de l’âme » (§ 1), on décrit ici les situations topiques où il se déploie (§ 2) et on met en lumière la passivité de l’âme qu’il suppose (§ 3). Dans la mesure où l’émotion intérieure dit l’irréductibilité de l’affectivité à la causalité somatique, il apparaît que ses deux objets privilégiés se donnent finalement comme les deux étants suprêmes de la métaphysique, à savoir l’ ego et Dieu (§ 4), au point que la morale rejoue ici la métaphysique – et que la métaphysique soit le dernier mot de la morale cartésienne (§ 5).