Introduction -- Existe-t-il une philosophie africaine? -- La philosophie africaine dans le sillage de la négritude -- Pour une nouvelle orientation philosophique en Afrique -- Le concept européen de philosophie et nous -- Conclusion.

Dans cet essai philosophique et dialectique, le professeur Marcien Towa esquisse une odyssée de la raison: il croit fermement à la puissance de la raison humaine et, par le fait même, démontre la spécificité de la philosophie: elle est, par essence, critique de la raison et sa mise en oeuvre effective pour ouvrir de nouveaux horizons de liberté, d'autonomie personnelle, sociale, politique et économique. La primauté et l'universalité de l'intelligence comme principes dynamiques de changement, de dépassement jusqu'à l'infini, (...) sont affirmés. Aussi l'auteur, qui a marqué la pensée africaine dans les années 1970 et 1980, porte-t-il, en tant que philosophe, une critique radicale à tout ce qui frise l'ethnophilosophie, la superstition, le racialisme et les mouvements culturalistes de la négritude. (shrink)

In this paper, I examine the extent to which Marcien Towa (1931-2014) can be considered the Father of Cameroonian Critical Theory. In this regard, I compare what can be called his social philosophy with the project of a critical theory of society, as outlined by Max Horkheimer (1895-1973). I specifically consider Marcien Towa’s idea of philosophy, which I confront with Horkheimer’s project from the perspectives offered by their sociopolitical premises, conceptual references, and progressive goals. On each (...) of these aspects, I discover sufficient correspondences that allow me to argue that Towa and Horkheimer, who barely knew each other, formulated a somewhat similar claim, namely to provide a critical theory of society, whose aim is not only to understand society but more importantly to change it. (shrink)

Résumé Il est question de voir, à travers l’étude de certaines positions philosophiques de Marcien Towa en quoi l’activité philosophique est une expérience de liberté, une conscience active, en mouvement. En effet, chez Marcien Towa, la liberté est le résultat d’un processus de redécouverte de soi qui anime le sujet conscient de son être-là dans le monde. Le dévoilement de l’essence du moi est une nécessité voire un impératif dont l’effectivité est le résultat d’une remise en (...) question de l’essence du moi qui renaît de sa déchirure comme un moi objectif, comme une conscience de liberté. C’est en cela qu’il y a réconciliation du moi avec lui-même, l’avènement d’un sujet nouveau capable de se prendre en charge comme entité libre et autonome qui s’assume et qui prend en charge sa destinée. (shrink)

Résumé Il est question de voir, à travers l’étude de certaines positions philosophiques de Marcien Towa en quoi l’activité philosophique est une expérience de liberté, une conscience active, en mouvement. En effet, chez Marcien Towa, la liberté est le résultat d’un processus de redécouverte de soi qui anime le sujet conscient de son être-là dans le monde. Le dévoilement de l’essence du moi est une nécessité voire un impératif dont l’effectivité est le résultat d’une remise en (...) question de l’essence du moi qui renaît de sa déchirure comme un moi objectif, comme une conscience de liberté. C’est en cela qu’il y a réconciliation du moi avec lui-même, l’avènement d’un sujet nouveau capable de se prendre en charge comme entité libre et autonome qui s’assume et qui prend en charge sa destinée. (shrink)

Qui n'a souvenir de la grande palabre sur la philosophie africaine? Paulin Houtondji, Marcien Towa, Eboussi Boulaga, Niamkey Koffi et bien d'autres y ont valablement laissé du leur au point de s'imposer aujourd'hui comme des références incontournables de la philosophie d'Afrique. On est parfois tenté de songer à la fin de l'activité philosophique chez les Africains avec ceux-là. C'est justement à cette éventuelle fin que refusent de souscrire aussi bien le philosophe congolais Claver Boundja que l'équipe de jeunes (...) philosophes ayant tous pour ambition "de réouvrir à nouveaux frais le débat sur le développement en Afrique". L'à-propos quant à l'absence métathéorique que la théorie du développement de Boundja vient combler dans la philosophie contemporaine fait l'unanimité parmi les contributeurs. En outre, la théorie philosophique du développement de Boundja se démarque de la conception marxiste de celle-ci, dans la mesure où Boundja ancre la pensée philosophique fondamentale de type métaphysique dans la question du développement humain. Elle s'émancipe du volet socio-économique avec ses pesanteurs sociohistoriques pour interroger le bien-être non calculé de l'humain. Dans une herméneutique circonstanciée, les auteurs examinent le développement non pas en confinant celui-ci aux vues de Boundja, mais en l'ouvrant aux interrogations sur l'humain et ses conditions ou ses possibilités de réalisation de vie épanouie. C'est pourquoi Boundja est tantôt questionné, tantôt exploré comme atelier pour l'émancipation féministe, tantôt encore mis en dialogue avec Ebenezer Njoh-Mouellé, V.Y. Mudimbe non sans évoquer en filigrane, Amartya Sen, Martha Nussbaum, etc."--Page 4 of cover. (shrink)

P. O. Bodunrin, in his 1981 essay, asks: ‘Is there an African Philosophy, and if there is, what is it?’ This question has occupied centre stage among younger African intellectuals for about a decade now. The most articulate among these intellectuals, who are themselves philosophers, are Bodunrin , Kwasi Wiredu , H. Odera Oruka , Marcien Towa and Eboussi Boulaga , and Paulin Hountondji . These philosophers among others are in dialogue with one another and currently are seen (...) to be the principal architects of a new orientation in African thought. (shrink)

Les Enjeux du discours philosophique pour l'Afrique est consacré non pas à l'ethnophilosophie, mais à l'orientation africaine en philosophie ou de la philosophie qui se déploie sous des talents et plumes aussi riches que contradictoires : Placide Tempels, John Mbiti et Alexis Kagame, Nkrumah, Paulin Hountondji, Eboussi Boulaga, Marcien Towa, Niamkey Koffi, Abdou Touré, Yacouba Konaté, Jean-Godefroy Bidima, Augustin Dibi, etc. Ce n'est pas un ouvrage de "philosophie africaine", si l'adjonction de l'épithète africaine devrait trahir la philosophie qui, (...) depuis Platon, est universelle et ses "vérités" indépendantes des limitations géographiques, raciales et nationales. L'Afrique a, certes, ses limites dans tous les sens du substantif, mais la vocation trans-territoriale du discours philosophique demeure. Elle s'incarne dans le pari que prend Les enjeux du discours philosophique pour l'Afrique de redire, dans les termes de la théorie critique, de l'espace africain ce qu'il garderait sous un double voile d'ignorance et d'opulence. Il s'agit des défis rapportés aux langues, aux savoirs et aux orphelins du savoir, aux pouvoirs et aux orphelins du pouvoir, aux sous-développements et aux démocraties du même ordre, aux idéologies, etc. (shrink)

Nowadays, Paulin Hountondji is considered as a great critic of a certain type of philosophy that occurred in Africa during the ’60s and which was called ethnophilosophy by him and Marcien Towa. However, a precise look at Hountondji’s arguments against the idea of an “African philosophy” reveals a worry, especially concerning his use of Writing. This article tries to reexamine this argument in order to draw the headlines of a critical approach to his major book: African Philosophy: Myth (...) or Reality? We intend to show that because of his skimpy vision of African culture, Hountondji could only attain to a skimpy vision of African philosophy. (shrink)

One of the most striking experiences of my early days as a postgraduate student of medieval Scots law was an encounter with a twelfth-century charter which, apart from being written in Latin, might have served as a model or template for the land transfer documents which I had learned how to draft the previous year in the undergraduate class called Conveyancing. Alliterative thoughts came into my head—conveyancing, conservatism, consistency, continuity—but also the question of when this seeming stability was first achieved, (...) and how it crossed from Latin into the formal Scots-law English of my own day. Joanna Kopaczyk’s fascinating study of legal language in Scottish towns from the late middle ages to the Reformation in Scotland does not address the conveyancing question but it raises similar issues about legal and administrative record-keeping, addressing them from the perspective of historical linguistics. She is interested in the tendency of both law and language towa .. (shrink)