Abstract
La recherche de la sécurité comme objet de politique publique exige que des compromis soient faits avec d’autres buts légitimes de politique publique , et que des limites soient imposées à certains droits individuels. Comment penser de manière systématique au type de compromis que les membres d’une démocratie seraient disposés à effectuer, et aux coûts qu’ils seraient prêts à assumer en termes de droits ? Adaptant une proposition faite par Ronald Dworkin pour penser ce type de question dans le cas de la santé, je définis une situation hypothétique de choix qui, à travers les conditions épistémiques et conatives qu’elle impose aux participants, est susceptible de nous guider sur ces deux questions.The adoption of security as a goal of public policy requires that compromises be made with other legitimate goals of policy , and that limits be imposed upon certain individual rights. How can we think in a principled manner about the kinds of compromises that citizens in a democracy would be ready to accept, and about the costs they would be ready to bear in terms of rights? A proposal made by Ronald Dworkin to address analogous questions in the case of health-care is adapted to the case of security: I define a hypothetical choice situation that imposes the kinds of epistemic and motivational constraints upon participants that are required to address these questions