Abstract
Les critiques du Père de Tonquédec ont conduit Bergson à préciser ses raisons d’affirmer la transcendance de Dieu. Suite aux réponses du philosophe, le théologien a renouvelé et déplacé ses critiques. À travers cette discussion, on est amené à penser l’écart posé par Bergson entre Dieu et les élans vitaux. Le philosophe rencontre une réelle difficulté en affirmant à la fois la transcendance et une certaine immanence de Dieu. Surtout, dans ce débat, deux conceptions de la transcendance s’opposent, et chacune soulève des problèmes. Est-ce que l’examen bergsonien de l’expérience mystique a pu lever ces problèmes? Dans cet article, on s’efforce d’apporter une réponse à cette question et d’indiquer les conditions de l’institution d’un dialogue entre philosophie et théologie.