Chôra 20:33-53 (
2022)
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Abstract
Au moment de décrire la fonction des yeux humains, qui sont donnés par les dieux afin que l’on puisse déduire la philosophie et le nombre à partir de la rotation du firmament, Timée interrompt son récit pour développer son explication des mécanismes physiques sous‑jacents à la fois à la vision et à tout type de mouvement et de changement. Il est intéressant de noter que, dans le contexte du Timée dans son ensemble, la chôra ne semble pas indispensable. Par exemple, l’explication de la nécessité impliquant les types corporels de base et leurs isotopes et composés aurait pu s’effectuer assez facilement avec la simple affirmation des quatre solides réguliers, de leurs mouvements réguliers et des deux triangles élémentaires dont ils sont composés. Je soutiens dans cet article que si nous regardons la chôra dans le contexte du récit antérieur du mouvement d’errance des planètes, dont on dit qu’elles encadrent et font ressortir le nombre et l’identité du mouvement des étoiles fixes, et que si nous comparons cela à la décomposition des triangles élémentaires dans le contexte de la vie et de la mort du corps doté d’une âme, nous pourrons discerner la chôra dans le mouvement errant du vieillissement, de l’effondrement et de l’éloignement de la limite normative dans le récit plus large de la vie dans le Timée, tant au niveau biologique que moral de la description. Cette approche permettra de rendre compte non seulement de l’unité de la pensee de Timée, mais aussi du caractère disruptif du tournant remarquable par lequel il introduit la cause errante.