How can the beatific vision both fulfill human nature and be utterly gratuitous?
Abstract
Dans cet article, l'A. nous propose une solution à un vexant problème théologique, à savoir la façon dont la vision béatifique complète la nature humaine tout en demeurant un don au delà du don divin qui est notre être naturel. En se penchant sur l'oeuvre de Thomas d'Aquin, Ryan encadre d'abord le problème. Ensuite il étudie l'émergence de la théorie dite de «pure nature» comme réponse à Baius, lequel affirmait qu'avant la chute d'Adam la vision béatifique n'était que le complément, dû nécessairement à la nature humaine. L'auteur nous présente également la défense offerte par Garrigou-Lagrange de la théorie de «pure nature», ainsi que la critique offerte par de Lubac. Nous remarquons effectivement que la prise de position des partisans de «pure nature» et celle adoptée par de Lubac se réfutent mutuellement. Ensuite nous étudions la position de Rahner. Selon Ryan, l'apport de Rahner est important; cependant une solution basée sur «l'existentiel surnaturel» rahnerien reste intenable. En fin de compte, l'auteur nous propose une solution qui tire profit de ces points de vue divergents, tout en évitant les pièges qui les accompagnent