Madeleine’s children: slaves from île Bourbon (present-day Réunion), 18th to 19th centuries [Book Review]

Clio 45:172-183 (2017)
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Abstract

En utilisant des exemples tirés d’une famille esclave de la Réunion et de l’île Maurice, cet article analyse comment le choix des prénoms ainsi que des noms de famille a marqué le statut de ses membres et a signalé ou bien dissimulé leurs relations de parenté. Selon le droit colonial français, les pères esclaves ne disposaient pas du statut de pères, mais les noms des esclaves et de leurs descendants conservaient les traces de leur ascendance maternelle en portant le nom de famille de leur mère. Comme le statut des enfants esclaves était déterminé par la condition de leur mère, les archives coloniales préservaient souvent la trace de l’ascendance maternelle en effaçant la mémoire de leurs pères – esclaves ou libres. Quand le nombre des affranchis et de leurs descendants a augmenté pendant la première moitié du xixe siècle, la pratique d’adopter le prénom de la mère comme nom de famille est devenue commune. C’est ainsi que la féminisation des noms de famille des descendants d’esclaves les a marqués insidieusement et a favorisé leur discrimination officieuse jusqu’à présent.

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