Abstract

Le présent article s’attache à reconstruire le concept de réseau tel qu’il apparaît aux différents étages de la pensée pluridisciplinaire d’Edgar Morin. Le projet qu’il engage autour de la complexité dans La Méthode impose au préalable de renoncer, sur le plan épistémologique, à la conception disjonctive dominante de la connaissance au profit d’un ordre plus réticulaire des sciences. Le réseau est par la suite entendu comme un mode d’organisation particulier qui, valant pour le monde physique, est alors décliné, dans les mêmes termes, sur le vivant et le social. Articulée autour des idées de « société-cerveau » et d’« individu clignotant », la sociologie du réseau que Morin développe pour suivre l’évolution sociale vers la complexité, le conduit à une analyse de la mondialisation dont il dégage le paradoxe inquiétant de son état d’inachèvement actuel.This article attempts to reconstruct the network concept as it appears in various stages of thinking multidisciplinary Edgar Morin. The project he undertakes around the complexity Method requires the prior waive the epistemological dominant design disjunctive knowledge in favor of a more reticular science. The network is then understood as a particular form of organization which, being valid for the physical world, then declined in the same terms, the living and the social. Built around the ideas of "society-brain" and "self flashing" sociology of the network develops Morin to monitor social complexity to the analysis led to a globalization which releases the disturbing paradox of current state of incompletion