Abstract
Le numérique réalise une opération d’alchimie, déclinée ici en cinq thèses : 1) L’original disparaît, la copie numérique devient originale, et l’œuvre trouve sa valeur par la création d’un contexte. 2) Dès lors que la position d’auteur est partagée avec le public, l’œuvre se juge en termes de relation. 3) Il devient impossible de mesurer la vérité d’une œuvre, sa valeur repose donc sur sa justesse. 4) L’œuvre ne tient plus sa valeur du musée ou de la galerie, mais des espaces-temps qu’elle réussit à construire. 5) Les arts nés du numérique et des biotechnologies sont les labos in vivo d’autres valeurs que celle du marché de l’art.