Abstract
Des mortalités anormales frappent les ruchers d’Europe et d’autres continents depuis un peu plus de vingt ans. Depuis le début des troubles, des suspicions pèsent sur des insecticides d’un genre nouveau, utilisés en traitement de semences. La législation prescrivant l’évaluation des risques environnementaux de toute substance insecticide dès avant sa mise sur le marché, des apiculteurs sont allés consulter les dossiers portant sur les molécules suspectées, ce qui les a amenés à s’impliquer dans la critique et l’élaboration des règles d’évaluation, et à côtoyer le monde des experts en toxicologie de l’abeille.Beehives across Europe and other continents have been affected by abnormal mortality for the last twenty years. Since these problems first appeared, suspicion has fallen on a new type of insecticide, which is used to treat seeds. The legislation prescribes environmental risk assessments of any insecticide substance before it reaches the market, and beekeepers therefore decided to consult the files concerning the suspect molecules. As a result, they became involved in critically reviewing and developing assessment rules, and thus came to rub shoulders with experts in bee toxicology