Abstract
Retrouvée sur le territoire du Koinon des Bylliones, dans l’arrière‑pays d’Apollonia, l’épitaphe de Megallis non seulement enrichit le corpus des inscriptions grecques de la région, mais pose aussi le problème de l’identité des occupants de la nécropole. En effet, le mobilier funéraire, ainsi que le rite de l’incinération, renvoient à un contexte indigène, alors que le nom de la défunte est grec. Deux hypothèses sont alors envisageables ; la première fait de Megallis une Grecque d’origine qui se serait installée dans la région. Dans ce cas on est dans une problématique qui est plutôt celle des mobilités en contexte colonial. La seconde est de faire de Megallis une indigène originaire du lieu, et dans ce cas on est dans une problématique d’acculturation, avec une « hellénisation » de l’onomastique illyrienne, comme conséquence de l’expansion du royaume épirote et de l’intensification des échanges avec les colonies grecques de la côte.